mulier sapiens mulier sapiens mulier sapiens mulier sapiens mulier sapiens mulier sapiens

 

Une page d'histoire...

 

Pour moi une œuvre d’art est attachée à la notion de plaisir, et en ce sens j’aime qu’elle offre au spectateur beauté et poésie, mais aussi intensité et émotion. Mon approche de la sculpture est à la fois charnelle et graphique

 

Œuvre de chair

Instinctivement, par compassion ou mimétisme, nous nous identifions à une forme humaine, nous vivons son attitude, l’émotion qu’elle dégage. Traduire cette émotion dans l'argile est un art très ancien et universel. Si je devais caractériser mon travail en quelques mots, je dirais que je suis un sculpteur figuratif contemporain et que je suis avant tout attirée par le mouvement. L’aspect contemporain est mis en relief par les mises en scène : décomposition du mouvement d’une symphonie, corps suspendu dans l’espace, ou par le choix des émotions : sdf sous sa couverture, femme fauve sur un tabouret… J’ai horreur du corps objet, je cherche l’intensité et l’émotion sans étalage de la chair, même si je représente souvent l’individu dans sa nudité. Je travaille beaucoup la géométrie des attitudes avant d’attaquer une pièce. J’analyse les lignes de forces, les convergences d’énergie. J’attache également une attention particulière au langage des mains et du visage. J’aime créer un échange de regard entre le spectateur et mon personnage. Qaunt au mouvement, il implique un déséquilibre dans un arrêt sur image. Le bronze s'y prête bien et permet des mises en scène spectaculaires.
En dehors de petites sculptures en bronze qui sont un peu mon laboratoire de recherche,  je courre les commandes publiques. J’ai réalisé 2 fontaines pour un jardin à Honfleur, une jeune fille nue accroupie sous un parapluie et des oies qui crachent de l’eau dans une rivière (Honfleur – 2011).
La reproduction en taille réelle de la photo de Charles Ebbets représentant des bâtisseurs de cathédrales modernes, que sont les grands buildings de New-York, a été l’occasion de réaliser une première œuvre de grande envergure, mais aussi de produire un tableau troublant de vie. Si j’éprouve un intérêt certain à redonner vie à des personnages disparus (Bernanos - 2011, Jean Hameau - 2011, les sœurs Goadec - 2013), j’aime les challenges et l’aventure, en témoigne la sculpture de Carmen en équilibre sur un filin grâce à un contre-poids (Pontivy – 2013). J'explore également la trace du mouvement dans l’espace dans un style BD (Ar Milin – 2012)

 

Œuvre graphique

Une œuvre est liée à son environnement et le rêve ne passe pas uniquement par la représentation humaine… Dans mon attirance pour les projets de grande taille, j’ai abordé le métal et la mosaïque. Ce fut le cas pour le monument aux morts de Noyal-sur-Vilaine (Hymne à la vie – 2004) ou pour un concours comme le patio d’Ifremer à Lorient. Dans les deux cas j’ai abordé le métal de façon très légère, très ajourée, en donnant une lecture double de l’œuvre : graphique de loin et figurative de près. Ma première œuvre en métal , deux chaises géantes, est sur le campus de Beaulieu (Flirt métallique - 2003). J’ai aussi dessiné des passerelles pour la ville de Villedieu-Les-Poëlles (2009), dentelle en métal, forme de poisson...
J’ai également abordé la mosaïque, parfois dans de grandes fresques, en utilisant toutes sortes de matériaux (Brest – 2001), parfois en travaillant le dessin avec des enfants (Noth -2006). Parfois aussi c’est l’occasion d’un clin d’œil aux enfants, comme avec cet escargot géant à l’entrée d’un  jardin (Honfleur – 2011).